Johnny s'offre une tournée américaine

Le Point.fr - Publié le

Le rockeur va chanter pendant deux mois aux États-Unis à partir du printemps prochain. Le rêve américain, enfin ? Johnny Hallyday. © Robert Losavio / Abaca

Il avait promis de se calmer, c'est manqué : Johnny s'apprête à remonter sur scène dès l'année prochaine. Et pas n'importe où : pendant deux mois, à partir du printemps 2014, il va parcourir les États-Unis avec un spectacle sur mesure, selon une information donnée par RTL. L'artiste devrait se produire avec une petite formation rock and roll dans plusieurs villes, comme Dallas, Austin, Miami, Chicago ou encore New York.

Rien n'a encore filtré sur le programme, mais l'on sait que le chanteur travaille depuis septembre sur un album en anglais. La tournée américaine viendrait donc assurer la promo de ces nouvelles chansons, qui pourraient sortir vers la fin de l'année ou début 2014. L'été dernier, Johnny confiait au Parisien/Aujourd'hui en France qu'il aimerait enregistrer des duos avec Paul McCartney ou encore Stevie Wonder, sans pour autant donner plus de précisions. Johnny peut aussi puiser à sa guise dans son répertoire, reprendre des classiques ou encore traduire quelques chansons de son dernier album, L'Attente, un succès vendu à près de 500 000 exemplaires.

L'idée lui trottait depuis longtemps dans la tête : parcourir les États-Unis avec un spectacle, chanter devant la communauté française, se faire connaître un peu plus du public américain et attirer l'attention des médias outre-Atlantique... Sa dernière tournée, organisée par son nouveau producteur, Gilbert Coullier, avait déjà débordé sur l'étranger : New York, Moscou ou encore Tel-Aviv... À Londres, Johnny avait apprécié de chanter dans la salle mythique du Royal Albert Hall. Autant d'expériences qui lui ont donné des idées : pourquoi ne pas tenter les États-Unis ? Après tout, sa vie est aussi là-bas, puisqu'il habite à Los Angeles une bonne partie de l'année.

Le vieux rêve américain

Un peu tard, diront certains : à 70 ans, on ne commence pas une nouvelle carrière à l'étranger. Les nombreuses tentatives, tout au long de son parcours, se sont d'ailleurs terminées par des fiascos... Mais avec cette tournée américaine, Johnny assouvit surtout un vieux désir. L'Amérique, il lui doit tout : ses premières mélodies, ses premiers succès. Adolescent, à la fin des années 1950, il gratte sa guitare dans le square de la Trinité, à Paris. Ses héros s'appellent James Dean, Marlon Brando et bien sûr Elvis Presley, dont il imite le déhanchement devant le miroir de son armoire. L'Américain Lee Halliday, le mari de sa cousine Desta, lui fait écouter ses premiers disques en anglais, qu'il reçoit directement des États-Unis. Ce grand cousin lui offrira également une guitare électrique et son nom de scène - le 'y' sera rajouté par erreur par la maison de disque.

Plus de cinquante ans plus tard, l'Amérique se rappelle à lui. Il y a comme quelque chose d'inachevé, non pas une revanche à prendre, mais un pèlerinage à accomplir, un défi à tenter, un plaisir aussi à partager. Comme pour terminer la boucle en quelque sorte, s'offrir ce rêve américain qui nourrit sa carrière depuis ses débuts. Et puis que sait-il faire d'autre, sinon décrocher sa guitare et monter sur scène ? Il le dit lui-même, c'est son métier, sa force, son adrénaline. On the road again, jusqu'au bout de la passion.