
Elle a 16 ans et déjà dix de carrière, tourne avec Scorsese ou Assayas et reprend le rôle culte de Sissy Spacek dans ' Carrie, la vengeance '.
De sa voix rauque, Chloë Grace Moretz salue les journalistes d'un tonitruant ' Ça va, les gars ? '. La nouvelle coqueluche de Hollywood a 16 ans et accuse déjà dix ans de carrière alternant blockbusters - ' Kick- Ass ' - et cinéma plus chic - ' Hugo Cabret ', de Martin Scorsese, et ' Dark Shadows ', de Tim Burton. Chloë Grace Moretz a damé le pion à Dakota Fanning, Emily Browning et Lily Collins pour interpréter l'héroïne du premier roman d'épouvante de Stephen King dans ' Carrie, la vengeance '*, de Kimberly Peirce. Sans complexe, elle marche sur les traces de Sissy Spacek qui, pour ' Carrie au bal du diable ', le film culte de Brian De Palma (1976), avait été nominée pour l'oscar de la meilleure actrice. Rencontre sous les palmiers de Rodeo Drive.
ELLE. Avez-vous fait des cauchemars après le tournage ?Chloë Moretz. Non. Le rôle ne m'a pas angoissée. De toute façon, mes personnages ne me hantent jamais. Ça me permet de passer d'un film à l'autre sans problème. Je dois cette capacité à mon frère Trevor, qui est mon manager, ma nounou, mon ange gardien.Il m'a appris à prendre de la distance et à ne pas me laisser dévorer par un rôle. Si on fait l'amalgame, ça peut être très dangereux. Chaque fois que j'accepte un rôle, même s'il est très tordu comme celui de Carrie, je reste à ma place. Je sais qui je suis, qui je joue et qui je ne veux pas être.

ELLE. Julianne Moore interprète la mère folle. Quels rapports avez-vous entretenus avec elle ?Chloë Moretz. Je l'adore. Elle était comme une mère pour moi. Toujours attentive, câline, me prenant dans ses bras quand je n'étais pas sûre de moi. Ma mère a un cancer. Julianne le sait. C'était rassurant de la sentir près de moi. Grâce à elle, j'ai compris qu'il n'ya pas de temps à perdre et qu'il faut profiter des bons moments. D'un point de vue purement professionnel, Julianne Moore est une immense actrice. Elle m'a beaucoup appris.
* En salles le 4 décembre.