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PHOTOS ET VIDÉOS. Doodle fête les 100 ans d'Albert Camus !

Le Point.fr - Publié le - Modifié le


Privé d'un grand hommage national, l'écrivain qui aurait dû célébrer son centenaire ce jeudi prend sur Google la plus belle des revanches ! Le 7 novembre 2013 marque le centenaire de la naissance d'Albert Camus. © Lido / Sipa

Pour le centenaire de sa naissance, le 7 novembre 1913, Albert Camus, privé de grand hommage national pour cause de polémiques, prend sur Google sa revanche ! Le célèbre moteur de recherche consacre son Doodle à l'écrivain. Albert Camus est aussi à l'honneur sur les planches marseillaises et aixoises où sont présentées une création, L'étranger, et deux oeuvres théâtrales, Les justes et Caligula. Trois spectacles fêtent donc le philosophe.


Voici le Doodle consacré à Albert Camus ce jeudi :



Le premier, L'étranger, du 6 au 9 novembre au théâtre du Jeu de Paume à Aix-en-Provence est une chorégraphie inspirée du célèbre roman d'Albert Camus. Le directeur de théâtres Dominique Bluzet en a confié la réalisation à Pieter C. Scholten, chorégraphe dramaturge, et à Emio Greco, danseur et chorégraphe qui avaient déjà adapté à la danse Théorème de Pier Paolo Pasolini, et La divine comédie de Dante. ' L'étranger est un livre sur la solitude et la lumière, je me suis toujours demandé comment raconter cette histoire, difficile à monter en pièce, car le spectateur a besoin de fabriquer ses propres rêves intérieurs', dit Dominique Bluzet pour expliquer son choix de la danse. Dans ce spectacle 'très lumineux', Emio Greco, accompagné d'un chanteur anonyme qui lance des appels tel un muezzin en haut d'un minaret, symbolise pour les chorégraphes 'la liberté de choisir sa propre voie' dans un monde qui lui reste étranger. Un monde qui se réduit peu à peu, rétréci par des parois de lumière qui évoquent sur la scène du théâtre 'le soleil de plomb' écrasant le héros, Meursault, sous la chaleur de l'été algérien.


'Poésie révolutionnaire'

Au théâtre du Gymnase à Marseille, Dominique Bluzet a choisi de présenter, du 10 au 14 décembre, la première version de Caligula, en coproduction avec l'Avant-Scène, le théâtre de Colombes (Hauts-de-Seine), où la pièce a été montée, en novembre 2011, par Stéphane Olivié-Bisson. Caligula met en scène 'un homme investi du pouvoir suprême, aux frontières troubles de la divinité, qui s'acharne à vouloir atteindre l'absolu, convaincu de pouvoir l'approcher. [...] C'est une pièce de théâtre impossible racontant le dialogue d'un seul homme au-dessus du vide, n'écoutant et n'entendant rien autour. Il se donne à lui-même la réplique comme pour accélérer sa vitesse et apercevoir sa fin comme une libération', analyse le metteur en scène. Montée pour la première fois à Paris en 1945, avec Gérard Philipe dans le rôle-titre, la pièce que Camus avait commencé à écrire en 1938 a été plusieurs fois remaniée par son auteur. Stéphane Olivié-Bisson a préféré la version initiale, car 'à trop amender sa pièce pour prendre ses distances avec son héros, Camus a éteint une poétique première que j'ai envie de retrouver'.


Entièrement jouée en arabe, sous-titrée en français, la pièce Les justes, présentée du 18 au 20 décembre au théâtre du Jeu de Paume à Aix-en-Provence est une coproduction avec le théâtre de la Place de Liège, en Belgique, avec la collaboration d'un théâtre palestinien. 'Le point de départ d'une révolution, quelle qu'elle soit, est toujours l'étouffement d'un peuple et la soumission de sa liberté par un pouvoir en place', explique le jeune metteur en scène palestinien, Mehdi Dehbi, né à Liège en 1985 et qui fait jouer deux acteurs palestiniens, une actrice syrienne et une actrice jordano-franco-irakienne. 'La cause poétique m'intéresse bien plus que la cause politique. Le poète révolutionnaire aura toujours raison du monde, puisque sa lutte est morale et pacifique', explique Mehdi Dehbi pour lequel 'Albert Camus est un exemple éclatant de la poésie révolutionnaire'.


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